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« Le plus significatif et le plus inquiétant de ces signes est à nos yeux ce nom d’Israël que l’Etat sioniste s’est approprié sans nul droit ; il s’agit, en effet, d’une profanation manifeste. L’appellation du "sionisme" contenait déjà une équivoque puisqu’elle faisait allusion à Sion, la montagne sainte de Jérusalem sur laquelle le Temple avait été bâti. Que dire alors du Saint Nom d’Israël donné par Dieu à Jacob à la suite d’un combat dont il sortit victorieux et dont la portée initiatique est unanimement reconnue ?


Israël est l’essence de la spiritualité proprement judaïque et le patriarche éponyme du peuple juif. Etymologiquement, ce Nom est lié à une idée de puissance et de victoire, car il signifie : "Que Dieu règne ! qu’Il se montre fort ! ". Et c’est ce Nom sacré qui va être porté par un Etat moderne, subversif dans sa constitution même puisqu’il prétend mettre fin par des moyens profanes à une sanction divine ! Il faut toute l’indifférence et l’inconscience du monde occidental pour ne pas réaliser l’énormité d’une telle usurpation. Imagine-t-on une " République d’Allah", un "Royaume du Christ-Roi" ou "du Voyage Nocturne" s’installant en Palestine ?

 

palestina

 

La préoccupation majeure d’un Etat illégitime, pour ne pas dire sa hantise, est naturellement d’être reconnu. Or, dans le cas présent cette reconnaissance ne porte pas seulement sur l’existence de cet Etat, mais aussi sur le droit à porter le nom qu’il s’est attribué. Reconnaître l’ "Etat d’Israël" implique que l’on valide la profanation dont il s’est rendu coupable, que l’on devienne son complice, et surtout qu’on le déclare, à tort, favorisé par une bénédiction divine et investi de la charge d’instaurer le règne de Dieu et d’assurer Sa puissance. Combattre un tel Etat, c’est le renforcer ; le reconnaître, c’est le renforcer davantage : tel est le dilemme infernal. Pour tout esprit traditionnel, la seule attitude légitime, fondée à la fois sur la  vérité et le droit, est de refuser cette reconnaissance quel que soit le prix à payer pour ce déni. Le premier devoir d’un juif orthodoxe, d’un chrétien ou d’un musulman est de ne pas reconnaître l’Etat juif. Ceci dit, il va de soi que la duplicité et la faiblesse des hommes n’ont pas le pouvoir de modifier le Droit divin ou de le rendre caduc. En vertu de sa mission propre et grâce à sa position cyclique (de dernière révélation*), l’Islam est mieux à même que toute autre religion de veiller au respect de ce Droit et au maintien de l’orthodoxie traditionnelle. On peut tenir pour assuré qu’il n’acceptera jamais le fait accompli.


Les conséquences politiques des illusions du monde moderne au sujet du sionisme sont d’une évidence incontournable. L’exigence sans cesse répétée d’ "assurer la sécurité de l’Etat juif" exprime une contradiction dans les termes. La paix dans la région est impossible tant que cet Etat y demeurera implanté. Toutes négociations avec ses dirigeants ne peuvent que tourner au désavantage de ceux qui les engagent, car le simple fait de les entreprendre offre déjà aux sionistes tout l’essentiel, c’est-à-dire la reconnaissance du moins implicite de leur Etat : pourquoi feraient-ils ensuite des concessions à des négociateurs qui, sans être à proprement parler des fantoches, ne peuvent en aucun cas être considérés comme des représentants de l’Islam ? »

 


Par 'Abd Ar-Razzâq Yahyâ (Charles-André Gilis) 

Extrait de l'ouvrage La Profanation d'Israël selon le Droit Sacré

Tag(s) : #Islam
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