
Pour briser l’étau qui étrangle le peuple palestinien,
Il faut organiser le boycott d’Israël
Du 27 décembre au 20 janvier dernier, l'Etat d'Israël a procédé à Gaza, contre la population palestinienne, au massacre le plus monstrueux depuis 1967. Plus de 1300 victimes, des milliers de
blessés et mutilés, plus de 22000 habitations détruites ou endommagées, les champs saccagés, des écoles, des hôpitaux, et l'ensemble des bâtiments publics anéantis : voilà le bilan de ce
qu'Israël appelle, avec la caution de la « communauté internationale », l'exercice de son « droit à se défendre ».
Le "retrait" de Gaza - quatre ans après celui effectué par Ariel Sharon - s'est accompagné de commentaires
limpides : "Nous gardons le doigt sur la gâchette" (Tzipi Livni, ministre israélien des affaires étrangères). Pas un seul jour, depuis, qui ne se soit accompagné de menaces ou d'opérations
militaires contre Gaza et sa population. Et tandis qu'en Cisjordanie se poursuivent la colonisation et la construction du « mur de l'apartheid », l'étau criminel autour de Gaza, le
blocus qui pousse jour après jour un million et demi d'êtres humains plus près de l'abîme, se resserre avec l'appui de l'Egypte et de toutes les grandes puissances.
Le gouvernement Sarkozy-Fillon n'est pas en reste : après avoir stigmatisé l'« importation du conflit »
en France - lui qui ne voit pas d'objection à ce que des armes israéliennes y soient importées - il a dépéché une frégate pour aider l'Etat d'Israël à renforcer son blocus.
Après l'onde de choc qui a secoué la planète entière, suscité l'indignation et mobilisé des millions d'hommes dans le
monde entier, nous refusons d'assister à une nouvelle banalisation de l'horreur. Nous déclarons au gouvernement français complice de crimes contre l'humanité : pas en notre
nom !
Jamais, depuis 1948, La Palestine n'a été aussi disloquée, martyrisée, isolée. Nous posons solennellement la
question : qui viendra au secours du peuple palestinien ?
Ce secours ne viendra pas d'Obama, qui a réussi l'exploit criminel de ne pas dire un mot en trois semaines contre le
massacre, et dont l'administration soutient Israël économiquement et militairement. Il ne viendra pas de Sarkozy, qui a reçu Shimon Peres et Tzipi Livni en grande pompe à Paris, avant d'accuser
le Hamas d'être responsable des tueries perpétrées par l'armée israélienne contre toute une population civile. Il ne viendra pas de l'Union européenne, qui en coupant ses subsides à l'Autorité
palestinienne a apporté son soutien au blocus de Gaza, et voudrait par ailleurs procéder au renforcement de ses relations avec l'Etat d'Israël. Il ne viendra pas des Etats arabes, à commencer par
la dictature égyptienne de Moubarak qui collabore activement au blocus de Gaza. Il ne viendra pas, enfin, de l'ONU, où les grandes puissances disposent d'un droit de véto, et dont la force
militaire présente dans la région - la FINUL - participe à l'isolement et à l'étranglement du peuple palestinien.
Alors, que faire ? La réponse, nous l'avons eue tout au long du mois de janvier, au cours duquel des centaines de
milliers de personnes sont descendues dans les villes de France pour exprimer leur soutien au peuple palestinien. Nous l'avons eue en Grèce, où des milliers de manifestants ont interdit
l'acheminement de 3000 tonnes de munitions destinées aux criminels de guerre israéliens. Nous l'avons eue en Norvège et en Australie, où des organisations syndicales des transports et de la
distribution ont amorcé un boycott effectif de l'Etat israélien. Ceux qui peuvent aider le peuple palestinien, ce sont les travailleurs, les étudiants, les jeunes, entraînant pour cela leurs
associations, leurs syndicats, leurs partis et leurs organisations.
Le 17 et le 24 janvier dernier, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé avec des pancartes appelant au
boycott d'Israël. Notre appel stipulant : "il faut que notre principal mot d'ordre soit le boycott de toutes les relations et collaborations avec Israël. Il faut que les partis et syndicats
organisent le gel de toutes les importations et exportations concernant Israël et notamment les ventes et achats d'armes" a trouvé un très large écho dans le public.
L'annulation du salon du tourisme israélien, qui aurait du se tenir à Paris le 13 janvier dernier, ou des prises de
position syndicales, notamment à la CGT d'Alstom, contre l'association de cette entreprise à la construction d'une ligne de tramway coloniale, ont montré qu'il était possible d'aller dans ce
sens.
C'est pourquoi nous lançons un appel aux organisations syndicales, aux partis et organisations du mouvement ouvrier,
aux associations, aux élus locaux, pour qu'ils s'associent à une grande campagne visant à organiser le boycott effectif de l'Etat d'Israël - dans les transports, la distribution et le commerce,
les universités, les laboratoires... et contre toute initiative de soutien et de propagande à l'Etat d'Israël. Nous proposons à tous les militants, sections syndicales, courants de pensée
d'organiser avec nous des meetings et des actions communes. Nous invitons tous et toutes à se joindre à nous, à s'organiser pour qu'un tel boycott se réalise.
Premiers signataires : Droits Devant !, EuroPalestine, Human Supporters, Aloha Palestine, SOS Sexisme, Abna Philistine (Enfants de la Palestine), Troubadour, Afamia, Les Amis d'Al-Rowwad, Le Comité Poitevin France Palestine, Le Comité de lutte contre la Barbarie et l'Arbitraire, les Amis de Darna, Americains Contre la Guerre, Comité Solidarité Palestine Saint-Ouen., Groupe Combattre pour le socialisme, Comité Palestine Saint-Etienne, Réveil des Consciences (Mantes la Jolie), Comité NPA du pays salonais (salon de Provence), l'Association des Femmes en Noir de Caen.
Merci de nous contacter à : info@enfantsdepalestine.org si votre association souhaite s'associer à cette campagne.
CAPJPO-Europalestine